L'actu de la semaine #2

CAVENDISH SOUS LES COULEURS D'ASTANA

Depuis sa non signature avec son ancienne équipe Quick Step Alpha Vinyl, l'avenir dans les pelotons professionnels du corecordman de victoires sur le Tour (34) était en suspens. On s'attendait à voir Mark Cavendish (37 ans) dans les rangs de la Pro Team mais fera toujours parti du gratin du cyclisme avec Astana Qazaqstan Team. B&B Hotels a un temps été le choix le plus probable avant que l'équipe française ne pose pied à terre en arrêtant son équipe.

A la rue, le champion de Grande-Bretagne a dû chercher une équipe le plus rapidement possible pour rester dans les pelotons et c'est chose faite. On l'avait déjà vu il y a quelques jours, monter dans une voiture aux couleurs d'Astana, la signature a été actée quelques jours plus tard. "Je suis vraiment excité par cette nouvelle aventure. J’ai couru avec Alexandre Vinokurov pendant de nombreuses années, et maintenant je cours avec ses deux fils" disait-il.

Son amour pour le vélo ira au-delà des 37 ans : "J’ai déjà eu une longue carrière, mais la joie de conduire mon vélo et la soif de continuer à gagner sont plus présentes que jamais". Le sprinteur britannique vainqueur d'un Milan-Turin, une étape du Giro, du Tour d’Oman et de l’UAE Tour avait rajouté : "La soif de continuer à gagner est plus présente que jamais". manager général de l'équipe Alexandre Vinokourov a aussi commenté sur l'arrivée de sa nouvelle star : C’est le meilleur sprinteur de tous les temps... Mark a toujours un grand désir de gagner et nous allons le soutenir de toutes nos forces dans toutes sortes de courses."

EGAN BERNAL : « j'ai plusieurs fois pensé à la retraite»

Le 24 janvier 2022, Egan Bernal était en préparation de sa saison avant qu'elle ne bascule lorsqu'il percuta un bus à plus de 60km/h. Dans un état déplorable voir même alarmant, le Colombien est envoyé d'urgence à l'hôpital, il dira avoir eu 95% de risques de rester paralysé. Après de longs mois de rééducation, le vainqueur du Tour de France 2019 réussira quand même à faire son retour à la compétition au mois d'août lors du Tour du Danemark. Un an jour pour jour après son accident, Egan Bernal le prodige d'un pays s'est confié.

"Ces 12 derniers mois ont été très difficiles. Quand vous devez réapprendre à marcher, à boire, à manger, à vous brosser les dents, vous vous dites que l'issue aurait pu être encore bien pire", lui qui a touché du bout des doigts la mort. Je pense que l’une des leçons que j’ai tirées est que nous sommes tous égaux, tout peut arriver à n’importe qui. Je ne suis pas le seul à avoir eu un accident comme celui-là. Il y a des accidents quotidiens dans notre pays et le mien a été médiatisé, mais il y a beaucoup de gens comme moi" constatait-il.

Il avouera aussi qu'il aura un tout voulu tout arrêté pour se reconstruire lui-même et de mettre de côté le vélo : "parce que oui j'ai pensé plusieurs fois à la retraite, mais ce qui m’a motivé, c’est de voir des gens qui ont décidé de se battre et qui ont réussi à aller de l’avant". Tel est la destinée d'un gamin de 26 ans pourtant voué à rouler sur l'or. La course qui lui a fait sa renommé est le Tour de France, il expliquera que cette course reste tout de même un objectif toujours atteignable :

"La chose qui me motivait le plus lors de ma rééducation était le Tour de France. Bien sûr, ce ne sera pas facile de battre Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar, mais je suis très motivé à l'idée de les affronter. Ensuite, on évaluera mon état de fraicheur pour une éventuelle participation à la Vuelta." Le coureur d'INEOS Grenadiers débutera sa saison par le Tour de San Juan dont il pourra se tester face à des Miguel Angel Lopez, Evenepoel ou encore Higuita. puis il enchainera avec les championnats nationaux de Colombie, le Tour d'Andalousie, Paris-Nice et le Tour du Pays Basque avant une possible participation à la Grande Boucle. Rien qu'à l'idée se soit envisageable de courir le Tour, Egan Bernal à de quoi se réjouir au vue des blessures qu'il à eu, lui qui pensait que le vélo était désormais derrière lui.

VAN DER POEL CONTINUE SA CORRIDA EN ESPAGNE

A vrai dire, Van Aert et Van der Poel étaient tous deux hommes et taureaux. Les deux monstres du cyclo-cross ont inauguré à merveille cette première de la saison de cyclo-cross en Espagne pour l'avant-dernière manche de la coupe du Monde. Arrivé en trombe sur la ligne d'arrivée après un sprint de fous furieux sous la poussière espagnole, on aurait pu croire qu'un lion (Van Aert) courait derrière son repas (Van der Poel), les places restèrent inchangées, VDP reprend un anecdotique avantage à deux semaines des mondiaux.

Pour sa dernière en cx, le champion Tom Pidcock avait bien décidé de faire le départ pied au planché, histoire d'énerver les deux bêtes de la course et de les laisser s'écharper à deux. Pidcock n'a pu suivre l'allure des meilleurs et notamment l'attaque de Van der Poel après la mi-course, on appellera son accélération, "l'assaut bac à sable" puisque lui seul a sut rester sur sa machine. Après une temporisation du duo en aproche de la saison de route, Iserbyt, Sweeck et même Pidcock parviendront à recoller avant que le Britannique ne cède définitivement après l'attaque de Wout Van Aert.

Après le regroupement dans le dernier tour et dans un final très rapide et sans réelles possibilité de doubler, le Néerlandais MVDP libéré de son mal de dos sprinta comme un dégénéré jusqu'à la ligne en asphyxiant ses adversaires. Pas le temps de lever les bras ou de sourire pour la photo, les stars étaient déjà passées ! Iserbyt complète le podium à 9", pendant que Sweek (4e) ne célèbre sa victoire au général de la Coupe du Monde. Tom Pidcock lui ne terminera que 5e. Les Français Joshua Dubau et Clément Venturini terminent respectivement 12e et 16e.

JAY VINE SUR SES TERRES

Cela faisait 3 ans que le Tour Down Under n'avait pas revu le jour, c'est chose faite. La cour australienne a ouvert le calendrier du cyclisme avec ses 6 jours de courses et sous un soleil radieux à l'autre bout du monde. Un prologue aura lancé la course avec 5.5 kilomètres, Alberto Bettiol ne s'est pas privé d'ouvri son compteur et d'empocher un ne maillot orange qu'il arborera jusqu'à la 3e étape. Entre-temps, Phil Bauhaus est venue frustrés deux Australiens au pied du podium avec Kaleb Ewan (2e) et Michael Matthews (3e).

Cependant, un autre local est venu brandir les couleurs vertes et chaune, Rohan Dennis a surpris son monde sur la 3e étape et obtenu le maillot de leader avant que le lendemain il ne le laisse aux cadors du général. À la pédale, le podium final se dessinait déjà lors de la 4e étape, finalement conclu à un sprint à trois gagnés pars Pello Bilbao, devant Simon Yates et le nouveau leader Jay Vine. Les Français ont eux aussi ouvert leur compteur tout comme Bryan Coquard en Grand Tour à la veille de l'arrivée, on a tout de même de quoi se réjouir de la forme de Hugo Page (3e) et de Paul Penhoet (4e) et très en vu en Australie.

Tout s'est finalement conclu une nouvelle fois conclu au sprint, pour des récitals ou des victoires en solo, il faudra attendre. Jay vine s'est peut-être fait corrigé par S. Yates au sprint (étape 6) mais à surtout empocher le général sur ses terres nationales et déjà briller une première fois sous les couleurs d'UAE Team Emirates après avoir quitté la Alpecin Deceuninck. Yates et Bilbao déjà victorieux se contenteront d'un podium réjouissant pour le reste de la saison. Bryan Coquard premier français clos le top 10.

ET SI TOM BOONEN ÉTAIT DE RETOUR ?

Le quadruple vainqueur de Paris-Roubaix à fait part au quotidien belge Sporza de son possible retour dans le monde du cyclisme: "J'hésite encore un peu, mais ça commence à me chatouiller, admet-il. "J'envisage même de chercher à nouveau de la compétition sur le vélo". En revanche, la route ne fait toujours pas partie de ses plans et donc l'idée de le revoir poser ses roues sur les Monuments du cyclisme reste une piste improbable.

En revanche, le triple vainqueur du Tour des Flandres se laisserait bien tenter par des courses de VTT ou de Gravel, et il pourrait même prétendre au Championnat du Monde de la discipline qui a eu lieux pour la première fois en 2022. Autre option : devenir entraîneur pour une équipe ou pour la sélection nationale de Belgique. "Ne jamais dire jamais assurait Boonen qui ne se ferme aucune porte sur son avenir dans le vélo avant de s'attarder sur le cas du prodige Belge et tout juste vainqueur de la Classique de Valence Arnaud De Lie : "J'attends beaucoup de lui, même cette année. C'est l'un des rares de cette génération encore détendu, calme. Il a vraiment gagné mon cœur",

PETER SAGAN : « je veux gagner Milan San Remo »

Pour sa 14e saison, Peter Sagan ne compte pas faire la même année que celle de 2022 et l'a bien fait savoir dans les colonnes du journal Ouest-France, il a un dernier grand objectif à atteindre avant de prendre sa retraite. Le triple champion du monde (2015, 2016 et 2017) a été en deçà des attentes avec son équipe Total Energies l'an passé et compte bien corriger le tir en empochant un troisième Monument, outre le Tour des Flandres (2016) et Paris-Roubaix (2018). "Je veux gagner Milan-San Remo. C’est ce qui me manque pour dire que ma carrière est pleinement réussie. Cette course m’échappe depuis trop longtemps. C’est une course facile, mais difficile à gagner", confie celui qui a fini sept fois dans les cinq premiers de la Primavera, dont deux fois deuxième.

Le Slovaque de 32 ans reprendra au Tour de San Juan en Argentine et est prêt à montrer son vrai niveau avec son équipe française : C’est une belle équipe, avec des anciens encore très performants. L’année dernière, j’étais dans une forme catastrophique et l’équipe a prouver qu’elle pouvait gagner sans moi. C’est un très bel accomplissement [...] Il n’y a que des bons gars, des jeunes talentueux. Burgaudeau et Ferron sont forts. Même s’ils ont besoin d’encore un peu d’expérience, ils sont capables de gagner de grandes courses" avant de finir sur une touche positive. Tout va bien, je m’entraîne depuis octobre sans pépin. Je pense que ce sera une bonne année", conclut-il.