Image d'un Van der Poulidor d'une autre galaxie
Dernière mise à jour : 27 mars 2023
PORTFOLIO - Auteur d'un numéro sensationnel, Mathieu Van der Poel n'a jamais été repris après son contre dans le Poggio et rejoint son grand père (Raymon Poulidor) après. Revenons sur en images sur un Milan Sanremo rempli d'émotion
175 coureurs au départ du premier Monument de la saison, dont un participant qui inaugurera son dernier tour de roue sur la Primavera, Peter Sagan raccrochera à la fin de la saison, lui qui n'a jamais levé les bras sur cette classique malgré deux 2e place (2013/2017). Il avait notamment indiqué : "Si je gagne Milan-San Remo, j'arrête demain !"
Placé en outsider de la Classicima, Van der Poel n'a pas réalisé un Tirreno-Adriatico à la hauteur de son niveau, pas non plus en forme sur les Strade Bianche
Participant lui aussi de Tirreno-Adriatico, Wout Van Aert n'a pas non plus fait la razzia sur la course italienne et aimerait réaliser le doublé, seul Monument à son actif pour l'instant. Elle sie à ravir à ses qualités puisque c'est 4 participations pour au minimum un top 8
Cette fois-ci, le départ ne s'est pas donné de Milan, mais bien de Abbiategrass ou les coureurs, on put s'élancer sur la 114e édition de la Primavera
Plus longue course professionnelle de la saison, son kilométrage a été raboté à 294 kilomètres, du fait de la modification du départ
La belle accolade avant le départ entre Mark Cavendish et Van der Poel. Le champion du monde britannique avait notamment, lors de sa première participation, empoché son premier Monument de sa carrière (2009)
L'équipe Bhrain Victorious a été placé à juste titre comme une des favorites, avec notamment dans ses rangs Matej Mohoric, Pello Bilbao et Damiano Caruso. Ils ont affronter les UAE, Alpecin ou la INEOS, elles aussi véritable armada à la lutte pour le titre
En forme Olympique, comment oublier le tout jeune vainqueur de Paris Nice, qui s'est élancé en quête d'un nouveau Monument pour sa 4e participation. Tombé lors du départ fictif, cela n'a eu aucune conséquence sur le Slovène
Sur la ligne de lancement, Julian Alaphilippe avait à cœur de s'affirmer toujours comme un coureur de renommée
Comme toujours, le départ de la Primavera est mouvementé avant que son rythme ne nous endorme
Peut-être la plus facile à terminer, mais la plus dur à gagner. Le parcours de Milan-Sanremo est principalement plat la première partie de course avant l'ascension du Passo del Turchino avant 100 km tranquille. Les capo (Capo Mele, Capo Cervo et Capo Berta) et les ascensions de la Cipressa et du Poggio se dresseront sur le chemin des partants
40 km après s'être élancé, le groupe d'échapper a pointé le bout de son née. Alexandr Riabushenko (Astana Qazaqstan Team), Mirco Maestri (EOLO-Kometa), Samuele Rivi (EOLO-Kometa), Filippo Magli et Alessandro Tonelli (Green Project-Bardiani CSF-Faizanè), Negasi Haylu Abreha (Q36.5 Pro Cycling Team), Alexandre Balmer et Jan Maas (Team Jayco AlUla). Alois Charrin (Tudor Pro Cycling Team) avec 3'15'' d'avance sur le peloton
13e lors de sa première participation en 2020, il avait terminé 5e en 2021 et 3e en 2022, comment cette édition 2023 peut échapper à VDP ?
81 coureurs au départ de la course n'ont jamais réalisé autant de kilomètres en course professionnelle
Bien organisé, le peloton s'est réparti le travail pour contrôler l'écart avec les hommes des têtes
Les derniers vainqueurs français : Julian Alaphilippe (2019) - Arnaud Démare (2016) - Laurent Jalabert (1995) - Laurent Fignon (1988, 1989) - Marc Gomez (1982). Le Français, vainqueur de la Primavera en 2016, Démare a connu un début de saison difficile, mais a bien progressé dans les bosses, Français à suivre
23 coureurs ont découvert leur premier Monument en cette 114e édition de Milan-San Remo
Tombé peu avant le sommet, Alaphilippe nous a ensuite enchainé un numéro d'équilibriste dans la descente pour réintégrer peloton à 140 km
Récent retraité, Sonny Colbrelli l'ancien champion d'Europe sur route a donné un petit coup de main à son équipe pour alimenter ses anciens coéquipiers
Bien entouré, Wout Van Aert n'a pas quitté la tête du peloton, entouré par une équipe Jumbo Visma toujours aussi solide pour son leader
En ordre de bataille, les équipes ont été bien regroupée entre coéquipiers pour préparer leur petite affaire
Les coureurs ont rejoint le bord de mer pour la longer jusqu'à l'arrivée
À mi-parcours, les hommes de tête ont croisé la route de la première ascension de la journée, le Passo del Turchino. Il avait 2'40" d'avance avant qu'elle ne descende à 1'30" après l'ascension
Maciej Bodnard ne s'est pas relevé en chutant assez lourdement. Jan Tratnik en a aussi fait les frais avant la Cipressa
Le Capo Berta en guise de dernier Capo, le peloton en avait déjà fini avec le trio d'ascension et a dû enjamber la Cipressa. Le vent de dos n'a pas permis une explosion du peloton comme espéré
La Cipressa enjambé, Mathieu Van der Poel n'a pas hésité à prendre les devants du peloton dans la descente, avant que les Bahrain Victorious ne reprennent la barre avant le Poggio
Dernière étage de la tour UAE, Tim Wellens a jeté ses dernières forces pour son leader Pogacar qui a appuyé sur la gâchette dans le Poggio
Après un effort satrosphérique, Filippo Ganna avait su comme Van Aert et Van der Poel réacrocher la roue du Slovène, au prix d'une activité très usante
Impensable jusque-là, Van der Poel a su faire le saut de puce pour se propulser en tête de course à la vue du panneau "Poggio", plus personne dans sa roue
Passé à la cabine téléphonique synonyme de fin de Poggio, le numéro du Néerlandais ne faisait que commencer, lui qui n'avait que 5 secondes d'avance sur un trio à l'agonie derrière
Dans cette descente vertigineuse, MVDP n'a pas hésité à toucher les freins, lui qui s'est dit avoir fait une "descente studieuse"...
Cela ne l'a pas empêché de grappiller quelques infimes secondes sur le trio de poursuite mené par Van Aert
Ce simple moment off a permis à l'homme de tête d'accentuer son retard, ça a du cogité dans la tête de ces trois hommes
Bien gainé sur sa machine, le hollandais volant s'est soulevé dans les derniers hectomètres de la Primavera
Il peut se retourner, il ne verra rien
Bras grand ouvert, Van der Poel a fait un grand calin à un nouveau Monument
Pour sa première victoire de la saison, Van der Poel n'a pas choisi la moins belle, lui qui avait réalisé une 13e, 5e et 3e place
Le Néerlandais a levé comme son grand-père 62 ans après les mains sur la Via Roma, lui aussi seule avec son bonheur et le public
L'étonnant Ganna a pu bénéficier de la dernière goute d'essence sous le capot pour décrocher cette 2e place au gout de déception. L'Italien a peut-être laissé passer sa dernière chance de remporter la Classicima
Aux coudes à coudes, Van Aert a conclu le podium, pendant que Pogacar avait le droit au chocolat
Pas aussi fort qu'en 2020, Wout Van Aert a eu un peu de mal pour récupérer de l'accélération de Pogi et n'a su faire mieux que 3e
Sa échange tactique. Aucune idée mais le point commun entre ces deux coureur, c'est qu'ils ont été dominé par VDP
Dans les bras de son équipe, la victoire d'un groupe qui vient bien avant tout. Van der Poel n'a peut-être pas l'armada de Van Aert ou Pogacar mais sait gagner sans
Sous l'émotion, comment retomber de son nuage, lui qui a empoché un nouveau Monument après ses deux Tours des Flandres
Étouffé de toute part, c'est ça aussi la vie de champion, un petit sourire rageur pour les photographes et c'est parti pour le podium protocolaire
Rejoint par sa compagne, les belles images d'union
Réunit sur le même canapé, le futur podium s'est bien rangé dans l'ordre des places
Trophée en main, Van der Poel s'apprête à brandir son nouveau bien
Ça a de la classe de remporter la Primavera après avoir explosé ses rivales de toujours, non ?
C'est sous les confettis et les bouteilles de champagnes que c'est conclu cette belle journée, à des parfums de victoire pour certain, à des parfums de défaite pour d'autre
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