Images d'un GP à 3 fantastiques

PORTFOLIO - Auteur d'une épopée mythologique, revenons en image sur la longue aventure d'un trio (Van Aert, Van der Poel, Pogacar) voué à écraser les classiques flandriennes

Grand favori à sa succession, Wout Van Aert avait en face de lui pour la 65e édition du E3 Saxo Classic son plus grand rival Mathieu Van der Poel

Il fallait aussi rajouter l'ogre Slovène Tadej Pogacar qui comptait bien se racheter après sa 4e place frustrante sur Milan San Remo. Contré par Van der Poel, le Néerlandais s'était imposé

Sur ses terres nationales, Wout Van Aert était bien décidé à s'imposer comme le meilleur coureur de classique, ses adversaires directs étaient présents dans la même optique

Départ donné d'Harelbeke, le peloton de 175 coureurs avec 25 éqiupes devra s'enquiller 204 km ponctué de nombreux monts à escalader et de secteurs pavés à franchir dont ceux du Tour des Flandres

Il faut dire que la pluie présente avant la course a rendu le tracé dangereux et des pavés glissants

Qui dit course belge dit problème mécanique, le favori Van der Poel n'a pas dérogé à la règle

Les 5 hommes de tête après avoir passé les deux premiers secteurs (Katteberg, Holleweg) étaient déjà bien salit. Les deux Français Mathis Le Berre (Arkéa Samsic) et Thomas Bonnet (TotalEnergies) était notamment présent à l'avant

Ça nous rappelle l'édition dantesque de Paris-Roubaix 2021 ou les routes étaient inondée, cela n'a pas empêché les coureurs de continuer leur périple envers et contre tous les éléments météorologique

Bien positionné, le Belge Wout Van Aert connait tellement bien ce genre de course, lui qui roule sur des monts pavés depuis bien des années

Toujours compact, le peloton ne va pas tarder à se morceler à partir de la mi-course lorsque les difficultés s'enchaineront

Les visages ont commencé à se fermant après avoir fait un tiers de la course

Un panneau avec une pente à 100 %, on a du mal à le croire, mais ce qui est sur, c'est que les secteurs son raid et que le moindre positionnement un peu cafouilleux peut se traduire en cassure à tout moment

Toujours en tête, mais réduit à 5 unités, l'échapper va sonner ses derniers tours de roue à l'approche de la mi-course et laisser place aux personnages principaux

A plus de 80 kilomètres de l'arrivée, Mathieu Van der Poel avait déjà laché les cheveaux dans le Taaienberg

À plus de 80 kilomètres de l'arrivée, Mathieu Van der Poel avait déjà lâché les chevaux dans le Taaienberg

En pleine effort, difficile d'avoir la puissance de Mathieu Van der Poel pour voler sur les pavés

Toujours dans son effort, le mastodonte Van der Poel a fait valser quelques pavés pour ainsi créer un écart avec le peloton

Quand ont dit que ces deux là ne se lâche jamais !

Sa jeunesse lui a fait défaut. Un mauvais placement et le voilà déjà avec un temps de retard sur ses rivaux, Pogacar en préparation pour le Tour des Flandres n'aura pas intérêt à commettre les mêmes erreurs pour le Ronde

Avec un temps de retard, Julian Alaphilippe n'avait pas su être au contact des meilleurs

Plus de peur que de mal pour Pogacar puisque tout est rentré dans l'ordre quelques kilomètres plus loin

À 150 millions d'années-lumière de la tête de la course, certains coureurs ont pu admirer au fond leur silhouette, mais espérer revenir était impossible

Ce ne sont pas les leaders sur la photo, mais bien des équipiers, hors mis Matej Mohoric qui en ont profité pour prendre de l'avance

Décidément, rien ne l'arrête. Après une offensive vaine il y a de cela 23 km, Van der Poel est reparti à 57 bornes dans le Stationsberg, avec comme seul acolyte, le même Wout Van Aert

On le voit encore (Pogacar) tout à gauche avec un temps de retards. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir subi sur la première attaque de VDP

Retombés comme par magie sur des équipiers, les leaders n'ont pas fait la fine bouche pour prémâcher le travail sur la fin du secteur et sa partie descendante

En difficulté, Kasper Asgreen à lui sauté par la petite porte comme bon nombres de coureurs

Non humide, quelques secteurs ont profité du soleil pour se sécher quelque peu et laissé vadrouiller les stars de la journée

Au fond de la classe, le coureur de la UAE a semblé faire son retard

Sa tire la langue pour certain, du soulagement pour d'autre. Tadej Pogacar au prix d'un bel effort est parvenu à faire la jonction en prenant notamment le virage (au-dessus) à l'épingle malgré les pavés

Visiblement, le Slovène avait bien envie d'imiter son adversaire dans le Paterberg à 45 kilomètres de l'arrivée, pour ainsi appuyer sur la bombe anti coéquipier et de faire dégarpir les seconds couteaux. C'est chose faite

Visiblement pas suffisant, les équipiers adverses ont réintégré ce groupe, mais pas pour très longtemps

Tel un copié collé des attaques de VDP, Tadej en a remis une couche six km plus loin du Vieux Quaremont, et là...

Van Aert a rompu le contact, mais n'avait pas abdiqué dans le Vieux Quaremont

Aux feux les pompiers, la maison Jumbo Visma brule

La bouche grande ouverte, elle l'est par la violence de l'effort, mais aussi par la frayeur de voir une moto suiveuse tombée juste devant eux

On ne distinguera que ses pieds. Tapis dans l'hombre, Wout Van Aert était par miracle toujours en vie au sommet du Vieux Quaremont. Merci la moto !

Pas dans la meilleure position, le numéro 2 français Christophe Laporte peut se targuer d'avoir un Van Aert supersonique devant, mais ne sait peut-être pas que son leader est passé proche de l'éviction

Détrompé vous, Pogacar n'était pas en danseuse dans le Karnemelkbeekstraat pour attaquer, mais bien pour se dégourdir les pâtes

À la traine derrière, les grimaces ont imprégné le visage des coureurs

Après avoir avalé la descente grand plateau, les trois hommes ont regardé leur montre indiquant un écart entre eux et le reste de la meute à 1'20"

Sans broncher, les 3 superstars du vélo se sont livré une belle partie de manivelle dans les monts en se faisant la guerre avant de collaborer les uns avec les autres

L'avant-dernier secteur de Varent peu propice aux attaques, a été contrôler par le coureur de la Jumbo Visma

En reprenant la tête, MVDP s'est chargé une nouvelle fois d'accélérer le pas de la meute des ténors

Tiegemberg en poche, les feus étaient au vert pour Van Aert

Unis malgré la rivalité, les hommes de tête non plus de difficulté en guise de dessert, que du plat

Tous rivés vers ce trio depuis leur fuite à 55 bornes, il leur restait 10 km avec une avance significative d'une minute. Pas de quoi les refroidir de rouler, histoire que l'écart soit le plus grand possible, peut-être pour montrer au monde entier qu'ils ont encore matraqué la course

Malgré deux attaques de 'Pogi' à 3.5 et 1 km de l'arrivée, la victoire s'est joué à la loyale, c'est-à-dire au sprint

Au bout du suspens, Tadej Pogacar lâchait déjà l'affaire face au duo ennemi

Cri rageur comme fier de battre un adversaire particulier, Van Aert a soufflé la victoire au contraire de VDP sur les mondiaux de cyclo-cross à Hoogereid

C'est le 3e GP E3 pour le Belge qui a su garder le contact avec ses rivaux et même faire mieux

Tout sourire avec sa femme, cette course, ce fut un pur chef-d'œuvre avec comme protagoniste, Van der Poel, Pogacar et Van Aert

heureux, cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu un aussi beau podium sur cette course