top of page

Master class du petit Pidcock

Photo du rédacteur: Ewenn THIERY LE GALEwenn THIERY LE GAL



STRADE BIANCHE - On attendait les deux géants Alaphilippe et Van der Poel, Tom Pidcock l'est a remplacé le temps d'un raid de 50 bornes à la manière d'un Pogacar, lui aussi s'est imposé dans les rues de Sienne au prix d'une chevauchée inhumaine


Il aurait pu se dire comme 100% des suiveurs de la course italienne (17e édition) que son envolée chevaleresque à 52 bornes en compagnie d'Alberto Bettiol et d'Andrea Bagioli dans le Monte Sante Marie était suicidaire, voire un brin ridicule, lui a continué tête baissé son aventure jusqu'à se retrouver seul au monde sur les chemins blanc à 23 kilomètres. Même pointé à 7 secondes d'un groupe des favoris (sans Van der Poel ni Alaphilippe), le Britannique d'INEOS Grenadiers pouvait rendre les armes à 7 bornes pour conserver de l'énergie.

Il a su profiter des deux "équipiers" de la Jumbo Visma (Atila Valter et Tiesj Benoot) en fin de course en désorganiser le travail des poursuivants. L'équipe néerlandaise a donc mis à genoux son groupe (Valentin Madouas, Matej Mohoric et Ruis Costa), Tom Pidcock n'avait plus qu'à leur couper la tête dans la Via Sante Caterina, le Français Valentin Madouas et le Belge Tiesj Benoot complèteront un podium au gout de défaite


SUR LES TRACES DE POGACAR


À vrai dire, on avait un peu de déception en apprenant la non-participation de Tadej Pogacar pour ces Strade Bianche, préférant arriver frais sur Paris-Nice, pourtant, on était loin d'imaginer que le Slovène allait prendre possession du corps d'un jeune Britannique et de matraquer ses adversaires en s'extirpant au même endroit qu'il avait fait l'an passé, à plus de 50 bornes dans le Monte Sante Marie. Surement inconscient de son entreprise aussi folle qu'irréalisable, Tom Pidcock n'a cependant pas couper le moteur et décidé de suivre un coup en compagnie d'un duo italien, Alberto Bettiol (EF Education Nippo) et d'Andrea Bagioli (Soudal Quick Step).

Sauf que rien ne s'est passé comme prévu pour les locales trois kilomètres plus loin. Sorties comme un kamikaze dans la descente à la manière de sa victoire à l'Alpe d'Huez dans le Galibier, il avait pourtant ses roues dans un bac à gravier. Même s'il participait pour la première fois à cette course devenue presque mythique et toujours en proie à devenir un 6e monuments, le coureur d'INEOS Grenadiers n'en avait que faire des risques

Lui, ce qu'il voulait, c'était un raid en solo comme 'Pogi' pendant 50 bornes, et pas une aide supplémentaire de deux lascars. Son gabarit (58 kg) lui a aussi joué en sa faveur lors des passage pentue mais a contrario, sa légereté lui enlevait de l'adérance, sa faculté exeptionnel de descendeur a put lui permettre de gommé cette handicape

PIDCOCK SEUL AU MONDE

Vous vous en doutez bien, les deux hommes parti en échappé (Alessandro de Marchi et Sven Bystrom) se feront reprendre - malgré un écart de 40" - en une fraction de seconde à 42 kilomètres. La poussière des chemins blancs pouvait nous faire croire qu'en réalité, ce fut son pot d'échappement ou ses pneus qui commençait à chauffer au vu de son l'allure dans les faux plats, avalé grand plateau. Galvanisé par les Tifosi, très nombreux sur le bord des routes, le gamin de Leeds rendait admiratif les suiveurs italiens, absolument pas dans le coup pour la victoire (Davide Formolo, 9e).

"Bébé Pidcock" était en pleine crise de nerf en ce beau samedi ensoleillé, mais avait décidé d'éjecter de son porte-bagage, De Marchi à 23 bornes sur un nouveau secteur, voyant que la chasse était en marche (30 secondes). Pensant que les espoirs s'assombrissait pour le jeune homme de 23 ans à l'offensive de ses adversaires dans le Monteaperti, la Jumbo Visma avait bien décidé de récompenser son entreprise en courant contre ses adversaires.


LA JUMBO VISMA A TOUT GACHÉE

Une fois les plus en jambes partit (6 coureurs) avant que le groupe ne réduise à cinq dans l'iconique Tolfe à 10 bornes, la Jumbo surreprésenté n'a cette fois-ci pas rendue une copie très qualitative par rapport à leurs victoires lors du weekend Belge (Omloop Het Nieuwsblad, Kuurne-Bruxels-Kuurne). Tiesj Benoot dans un grand jour avait son coéquipier Atila Valter dans les pieds, causant une cacophonie dans le groupe où l'entente était impossible. Les Jaunes et Noirs ont donc décidé de torpiller en fin de course pour réduire se groupe dont Matej Mohoric, Valentin Madouas et l'étonnant Rui Costa le composait. On dit souvent que ce sont les derniers mètres qui sont les plus compliqués a bouché, ont en a eu la preuve parfaite.

Dans le chant de vision des cinq hommes, Pidcock a pu constater le yoyo que faisait l'écart, ou un coup, ils revenaient à 10 secondes, puis à 30, sans que ça s'arrête. A 2 kilomètres, le Britannique avait course gagnée et, ainsi, parachevé son coup de pétard héroïque pour finir sur le trône, malgré un visage barbouillé de poussière blanche. La bonne volonté de Valentin Madouas pour réorganiser la troupe de fanfaron n'a pas suffi, d'autant plus qu'il avait la gagne en lui et ne pouvait que repenser à sa chute à 70 kilomètres, lui coutant une énergie faramineuse.

Malgré sa deuxième place dans les rues de Sienne, le Breton n'a pas caché sa déception alors même qu'il a mis tout le monde sur place dans la Via Caterina : « Les places d'honneur, c'est bien beau, mais j'ai envi de gagner et j'ai le niveau. J'asseyais d'organiser les choses, mais les Jumbo attaquaient out le temps et ensuite, un des deux sautait des relais. C'est dommage si chacun avait tiré son bout... ». Après son podium l'an passé sur le Tour des Flandres, Madouas confirme son très gros niveau sur les classiques et a notamment put compter sur un Romain Grégoire (20 ans, 8e) de très haut niveau, toujours présent avec les meilleurs à 25 kilomètres.


VAN DER POEL ET ALAPHILIPPE PORTÉS DISPARRU

Eux n'étaient tout simplement pas dans le coup. On attendait avec impatience le duel Van der Poel-Alaphilippe de 2021, on a finalement eu un écran noir. Pour sa reprise, VDP à boucher les trous à tout-va au trois quarts de la course, mais ses jambes lui ont tout simplement dit stop. Malgré son accélération à 42 kilomètres dans un secteur gravier, le Néerlandais, déjà à contre-temps de l'attaque de Pidcock n'avait pas non plus sut suivre les contres d'Andreas Kron puis de celui de Tiesj Benoot à 35 bornes. Le vainqueur avait décidé de ne pas faire les Mondiaux de cyclo-cross, il en récolte les fleurs au contraire de son vainqueur à Hoogerheide.

Julian Alaphilippe a lui dit à dieux aux espoirs de victoire très tôt dans la course : « J'ai vite senti que je n'avais pas les jambes et sur le secteur de Monte Sante Marie, il faut avoir des bonnes jambes et je ne les avais pas, confiait-il après son anecdotique 43e place à 5'55". Vainqueur en 2019, notre champion français a subi à l'amorce de l'offensive du futur vainqueur, lui qui avait pourtant été victorieux la semaine passée sur la Faun Drôme Classic au sprint face à David Gaudu et devra se reprendre dans deux jours à Tirreno-Adriatico.

2 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page